Le mardi 22 octobre 2019, a eu lieu la cérémonie de lancement officiel des activités de la 16e édition de la Semaine nationale de la Citoyenneté (SENAC). Organisée par le Ministère des Droits humains et de la Promotion civique (MDHPC), c’est autour du thème : « Quelle contribution du citoyen au renforcement de la démocratie et de l’unité nationale dans un contexte de défi sécuritaire ? », que se tiendra cette manifestation du 22 au 29 Octobre 2019.
« Chaque citoyen doit prendre la pleine mesure de l’importance de son implication pour la préservation de la paix et de l’unité nationale », a déclaré Maminata Ouattara, Ministre en charge des Droits humains et de la Promotion civique, au lancement de la 16e édition de la SENAC.

Initiée depuis 2004, la SENAC se veut une école de « culture de la citoyenneté », dans le but de promouvoir la paix et la cohésion sociale, selon la ministre Ouattara. Au cours de cette manifestation, il s’agira précisément, de mener des activités de « sensibilisation et d’information sur les droits et les devoirs des citoyens, les principes de l’Etat de droit et de démocratie, les symboles du Faso et les valeurs de la république».
« Les jeunes pensent qu’ils ont uniquement des droits et pas de devoirs »
La SENAC édition 2019, s’organise sous le parrainage du Ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Formation professionnelle (MJFPE), Salifo Tiemtoré. Ce dernier a salué la tenue de la SENAC qui vient contribuer à « l’éducation permanente de la jeunesse surtout en matière de citoyenneté ». Pour lui, la notion du « civisme » et même de « citoyen » échappe aux jeunes, qui pensent « qu’ils ont uniquement des droits et pas de devoirs ». Prenant à témoin les élèves qui ont brûlé le drapeau, symbole du Faso, le ministre, qualifiant l’acte de « crime », pense que la SENAC vient à point nommé pour parer à de telles situations.

L’interpellation de Freeman Tapily
Cette cérémonie de lancement a connu des prestations d’artistes parmi lesquels, Freeman Tapily, qui a retenu l’attention de toute l’assistance avec son titre « L’incivisme est un frein au développement ». Il conseille que l’on peut aller en grève « sans casser, sans bruler, mais de façon pacifique ». Cet artiste qui a frappé les détenus de la Maison d’arrêt et de correction de Koudougou du « vent de la liberté » par ses mots, a plaidé auprès de la ministre Maminata Ouattara pour qu’il soit fait quelque chose pour aider les femmes incarcérées dans toutes les Maisons d’arrêt et de correction du Burkina en général, notamment celles à Koudougou. Il appelle à ce que toutes les femmes incarcérées dans les maisons d’arrêt et de correction du pays soient dotées de serviettes hygiéniques. Pour celles qui y sont incarcérées avec leurs « bébés », il a plaidé pour la prise en charge sanitaire de « ces enfants qui souffrent souvent de certaines pathologies et manquent de soins adéquats ».
La SENAC qui a commencé le 22 octobre, se poursuit jusqu’au 29 prochain à la Maison du Peuple.
Franck Michaël KOLA (Stagiaire)
Minute.bf